Les Sciences de la vie affichent un degré de diversité et d’interdisciplinarité extrême. Comment les définiriez-vous ?
Au fond, il s’agit de la santé des organismes vivants, c’est-à-dire des plantes, des êtres humains ou des animaux. En font partie les activités de l’industrie pharmaceutique, des hôpitaux et du secteur de la santé – un domaine qui affiche une forte croissance et dans lequel se pressent de nombreuses entreprises – ou encore des entreprises actives dans le secteur agricole et les semences.
Qu’est-ce qui explique la réussite des entreprises suisses dans ce secteur ?
La Suisse dispose depuis toujours d’un très petit marché domestique. Une situation qui a contraint très tôt les entreprises à franchir les frontières pour se développer et, en même temps, pour aller chercher les talents externes. C’est ce qui explique la culture d’entreprise actuelle dans de nombreuses grandes firmes aux activités mondiales. Le bon système de formation en Suisse, avec les écoles polytechniques et les universités qui encouragent les échanges avec l’étranger et avec la pratique sont également un bon terreau. La stabilité du site économique suisse et les possibilités de planifier à long terme sont particulièrement importantes pour l’industrie pharmaceutique qui a des cycles de production longs. En effet, il faut compter en moyenne dix ans entre l’idée et la mise sur le marché d’un médicament.
Quelle est l’influence de l’accroissement de la population, de l’allongement de l’espérance de vie et de la hausse des dépenses de santé sur les dynamiques au sein de la branche ?
L’accroissement de la population et la hausse de la prospérité conduisent à une demande accrue en prestations de santé et en produits pharmaceutiques. Dans les pays de l’OCDE, les dépenses de santé atteignent près de 13 % du produit intérieur brut. Elles croissent plus vite que l’économie dans son ensemble. Tous les acteurs du marché de la santé ont conscience que cette évolution n’est pas durable. Les entreprises pharmaceutiques subissent une forte pression sur les prix et sur leurs marges. Les prestataires et les hôpitaux doivent travailler de manière plus efficace et plus efficiente. Nous observons aussi une recrudescence des activités de fusions, une collaboration et des partenariats plus intensifs entre les entreprises et les hôpitaux.