La confiance a-t-elle changé de signification au fil du temps ?
On entend parfois que la confiance est la nouvelle monnaie de l’ère numérique. À l’époque où l’Internet n’était pas encore omniprésent, nos activités reposaient sur la confiance physique et personnelle entre nos collaborateurs, les candidats et nos client. Bien sûr, ces relations existent toujours et restent centrales. Mais la confiance s’étend aujourd’hui à l’ensemble de l’entreprise et à tous ses systèmes. Nos candidats et clients nous confient des informations très personnelles et confidentielles. Ils veulent être sûrs que le groupe Adecco les préserve d’une utilisation abusive. Par exemple, nous avons adopté les meilleures mesures possibles en matière de cybersécurité afin d’accroître la protection de nos candidats et des données de nos clients.
La confiance est-elle un facteur concurrentiel ?
C’est clairement quelque chose qui pourrait nous distinguer de nos petits et moyens concurrents, qui sont susceptibles de ne pas avoir suffisamment d’envergure pour se doter des meilleurs systèmes TI. Notre savoir-faire en matière de compliance dans différents domaines juridiques nous confère également un avantage, notamment sur de nouveaux acteurs du marché dans le domaine numérique. En effet, nos clients partent du principe que nous agissons de manière correcte en raison de notre compétence professionnelle mondiale et, par ailleurs, nous sommes aujourd’hui exposés à un risque de réputation nettement plus important qu’autrefois. Les événements sont aujourd’hui plus mondiaux et plus transparents. Lorsqu’il se passe quelque chose dans un des 60 pays dans lesquels nous travaillons, le monde entier est au courant en quelques minutes. C’est pourquoi il est plus important que jamais que nos candidats et clients nous fassent confiance.
« La confiance est la nouvelle monnaie de l’ère numérique. »
Face à l’avancée des robots et de l’intelligence artificielle, les employés de bureau peuvent-ils espérer avoir encore un emploi à l’avenir ?
Permettez-moi de prendre ici l’exemple de l’agriculture. Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe, près de 40 % des ouvriers aux États-Unis travaillaient dans ce secteur. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’à peine 2 % et approvisionnent une partie bien plus importante de la population. De plus, le taux de chômage aux États-Unis est historiquement bas ! Nous devons ce changement à la mécanisation et à l’automatisation. C’est pourquoi je suis très optimiste que les nouvelles technologies créeront des secteurs d’industries inédits et des emplois d’un nouveau genre, exactement comme dans le passé.
La difficulté consiste naturellement dans la synchronisation. Pour éviter l’insécurité sociale qui pourrait naître d’un décalage entre la demande et l’offre d’emplois, il faut trouver un équilibre raisonnable. C’est là que nous intervenons, en formant de la main d’œuvre, en aidant nos clients dans une reconversion ou en les employant dans d’autres secteurs pour qu’ils ne sortent pas du circuit de la nouvelle économie. Nous considérons cela comme une chance, tant pour notre entreprise que pour nos clients, candidats et partenaires dans un monde qui change.
Quant à l’intelligence artificielle, nous en faisons notre alliée pour optimiser notre productivité. Des outils basés sur l’intelligence artificielle permettent à nos collaborateurs d’exploiter au mieux leurs capacités : tisser des relations et fournir des services de haute valeur à nos candidats, à nos partenaires et à nos clients.