Le monde du travail de demain

Le temps est intemporel. C’est l’être humain qui s’est mis à le délimiter. Or comment définir ce qu’est hier, aujourd’hui et demain ? Comment être dans l’air du temps tout en étant en avance sur son temps ? Nous ne pouvons que spéculer sur ce de quoi demain sera fait et nous y préparer.

START

Voyage dans le temps

2010

L’Europe célèbre l’année de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. La Chine devient le plus important pays producteur du monde, détrônant ainsi les États-Unis.

2011

La population mondiale passe la barre des sept milliards d’individus. Les premières librairies ferment à cause du commerce en ligne. Le système d’exploitation pour smartphones Android atteint une part de marché mondiale de 52,5 %.

2012

Aux États-Unis, dans l’État de Californie, les premières voitures autonomes sont autorisées à circuler pour des tests.

2013

Le monde compte désormais plus d’appareils mobiles et de connexions que d’êtres humains.

2014

L’entreprise américaine Facebook rachète le service de messagerie WhatsApp. Chaque jour, 64 milliards de messages WhatsApp sont envoyés.

2015

Amazon et Alibaba dominent le commerce en ligne. Dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, les États signataires s’engagent à fixer un objectif national de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les Nations Unies définissent les « 17 objectifs de développement durable », qui allient des aspects sociaux, économiques et environ­nementaux du développement durable.

2016

Les données personnelles, la psycho­logie et les bots influencent les résultats de l’élection présidentielle américaine.

2017

Facebook déclare la guerre aux fausses informations (fake news). Les algorithmes de Google indiquent 314 millions de résultats pour la recherche de « Future of Work ».

2018

Un été exceptionnellement chaud assorti d’une longue période de sécheresse cause de très importants dommages au secteur primaire. Le Règlement général sur la protection des données entre en vigueur dans l’Union européenne.

2019

La 25e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique et la 15e réunion des parties au Protocole de Kyoto se tiennent à Madrid. Le fabricant de voitures électriques Tesla commence la construction de sa Gigafactory dans le Brandebourg.

2020

Le COVID-19 se propage dans le monde entier à une vitesse fulgurante. La plupart des pays proclament l’état d’urgence. Les écoles restent fermées, les entreprises introduisent le télétravail et le bureau mobile.

2021

Chaque année, 10 % des fonctions nécessaires évoluent du fait de la digitalisation.* Cela oblige les entre­prises à définir leurs besoins avec la programmation neurolinguistique et l’intelligence artificielle, et à intensifier leur programme d’amélioration des compétences. Pour ce faire, elles se regroupent avec d’autres entreprises, des établissements de formation et le gouvernement.*


* Cf. « New world. New skills. », PwC Global, 2019

2022

En Suisse, le potentiel d’automatisation est largement utilisé. Un tiers des productions délocalisées à l’étranger pour des raisons de coûts sont relocalisées en Suisse et la productivité est accrue par les nouveautés technologiques.*


* Inspiré des « Fondements de la politique patronale : mégatendances et visions prospectives », Union patronale Suisse, 2018

2023

Des programmes de perfectionnement et de recon­version se sont imposés au sein des groupes internationaux, qui y consacrent en moyenne 20 000 dollars américains par personne.1 L’enseignement et la formation professionnelle prennent la forme de tutoriels en ligne utilisables individuellement, de salles de classe virtuelles, de webinaires, de wikis, des réseaux sociaux, d’apprentissage vidéo, de microblogs, de simulations, de « serious games » et de cours en réalité augmentée.2


1 Inspiré de « The case for change: New world. New skills. », Carol Stubbings, Strategy+Business, 2020
2 Cf. « Monde du travail 4.0 », Fachhochschule Nordwestschweiz/Hochschule für Wirtschaft, 2019/2020

2024

La moitié des personnes exerçant une activité lucrative en Suisse travaillent à domicile ou en bureau mobile. Leur nombre a ainsi doublé par rapport à 2019.1 La collaboration entre les équipes se fait sur des plateformes collaboratives basées sur le cloud.2


1 Cf. « Fondements de la politique patronale : mégatendances et visions prospectives », Union patronale Suisse, 2018
2 Cf. « Monde du travail 4.0 », Fachhochschule Nordwestschweiz/Hochschule für Wirtschaft, 2019/2020

2025

Comparé à 2020, un tiers des emplois a disparu dans sa forme d’origine. Les profils professionnels numériques, comme les Design Thinker, AI Manager ou mécatroniciens électroniques, ainsi que les nouvelles fonctions, comme le Reverse Coach (un junior coache un senior) ou le Chief Fitness Officer, ont le vent en poupe.*


* Cf. « Monde du travail aux CFF de 2025 à 2035 », étude réalisée par PwC à la demande du Fonds de numérisation des CFF, 2019

2026

La population active est constituée à 62 % de travailleurs indépendants « gig workers » assumant plusieurs casquettes, puisqu’ils sont à la fois cadres, collaborateurs de projet et indépendants.*


* Inspiré de « Monde du travail 4.0 », Fachhochschule Nordwestschweiz/Hochschule für Wirtschaft, 2019/2020

2027

Seuls 9 % de la population active ont encore le statut d’employé.*


* Inspiré des « Fondements de la politique patronale : mégatendances et visions prospectives », Union patronale Suisse, 2018

2028

La plupart des entreprises ont réduit leurs surfaces de bureaux. Les bureaux sont principalement utilisés comme lieu d’inspiration et d’entretien du réseau. Les nouveaux concepts d’espace comme le bureau partagé ou l’espace créatif allient culture professionnelle, productivité, innovation et bien-être.*


* Inspiré de « Monde du travail 4.0 », Fachhochschule Nordwestschweiz/Hochschule für Wirtschaft, 2019/2020

2029

Les plateformes de partage pour le transport individuel et les modèles de travail à domicile ont désengorgé les transports publics en allégeant les flux pendulaires des années 2020.*


* Inspiré des « Fondements de la politique patronale : mégatendances et visions prospectives », Union patronale Suisse, 2018

2030

Comme de nombreux pays de l’OCDE, la Suisse introduit la flexibilité de l’âge de la retraite. Celles et ceux qui le souhaitent peuvent travailler au-delà de 65 ans pour les femmes et de 67 ans pour les hommes. Les aspects liés au droit de l’assurance sociale sont mis en œuvre de telle sorte que le fait de travailler au-delà de l’âge de la retraite s’avère payant.*


* Inspiré de « Panorama des pensions 2017, Retraites flexibles dans les pays de l’OCDE ( chapitre 2 ) », OCDE, 2018