Un cercle vicieux
La notion de défiance est relativement récente et fait l’objet de controverses. Est-elle le contraire de la confiance, doit-elle être assimilée à une moindre confiance ou n’a-t-elle rien à voir avec la confiance ? La recherche comportementale décrit la défiance comme une réticence à accepter la vulnérabilité, reposant sur une perception en tous points négative des motifs, des intentions ou des modes de comportement du vis-à-vis. La défiance s’autoalimente pour ainsi dire, étant donné qu’une pensée et une action défiantes renforcent les attitudes et les comportements suspicieux. Selon les études les plus récentes, la défiance constitue un état d’esprit en soi, généré par des facteurs autres que ceux qui induisent la confiance. Des études en neurosciences et neurobiologie montrent que lorsqu’une personne fait preuve de confiance ou de défiance, les zones activées dans le cerveau sont différentes et les hormones libérées sont également différentes.
Sources : Prof. Dr Antoinette Weibel, Institute for Work and Employment Research,
Université de Saint-Gall; Bijlsma-Frankema et al., 2015; Dimoka, 2010; Zak, Kurzban & Matzner, 2005